Encore aujourd’hui, le mobilier de bureau est un marché, comme beaucoup d’autres, qui a pour modèle économique, le modèle linéaire. A savoir :gestion-dechets-entreprises
1- Conception du bien,
2- Mise sur le marché avec distribution
3- Consommation et usage
4- Fin de l’utilité pour le consommateur = déchetterie

Ce modèle économique est en déclin ! N’ayez pas peur … c’est une bonne nouvelle !

La fin de vie du mobilier professionnel autrement géré

Il y a encore 3 ans, les déchets de l’économie publique et privée, incluant le mobilier tertiaire, s’élevaient à 320 millions de tonnes. 15% de ces derniers étaient recyclés et le reste, incinéré (45%) ou enfoui.
Avec l’initiative d’éco-organismes tels que VALDELIA, la collecte spécifique de déchets d’ameublement a servi à organiser et quantifier les volumes, par typologie et problématique de recyclage. C’est en « processant » la gestion des différentes catégories de meubles de bureau (fauteuils de travail, armoires, bureaux, tables, caissons, sièges polyvalents, ect… que des solutions de gestion ont émergé.

Un modèle vertueux pour le mobilier professionnel

gestion-déchets-europeMalgré de timides objectifs fixés par les commissions européennes, la loi de la transition énergétique a officiellement désigné, comme pilier du développement durable, un modèle économique vertueux : l’économie circulaire.
Ce dernier modèle s’appuie sur une gestion responsable de :
• la consommation de matière première,
• la production de biens durables,
• l’éligibilité au réemploi,
• la recyclabilité
• la valorisation en fin de vie.

L’économie circulaire : optimisation du cycle de vie

Le concept de l’économie circulaire met en exergue l’optimisation de chaque étape du cycle de vie d’un produit. Dès la conception, les producteurs d’équipement de bureau jouent un rôle crucial puisqu’ils peuvent décider et concevoir un mobilier résistant, adaptatif, modulable ou recyclable.
Des caractéristiques intrinsèques du meuble ou fauteuil de bureau, naîtra sa capacité à être réemployé ou recyclé.recyclage meubles de bureau
L’économie circulaire s’intéresse à toute étape du cycle de vie du meuble ou fauteuil produit. De la création et choix de matières premières, en passant par la conception du bien, son emballage et transport, sa consommation, sa collecte en usagé, jusqu’à son recyclage ou valorisation.

Pourquoi l’économie circulaire devient vitale

Globalement le consumérisme nous domine. Pourtant nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la gestion ténue de nos déchets d’équipements quels qu’ils soient. Le préjudice de notre laxisme s’exprime par la dégradation nos conditions de vie et de santé, de manière directe ou indirecte.
Le cas de l’incinérateur de Vaux le Pénil, en Seine et Marne, est tout à fait révélateur. Le Procès délibéré en mars 2018, avec comparution au tribunal d’instance de Paris, pour mise en danger d’autrui, le 11 décembre 2017 fait suite à 15 ans d’instruction, suite aux plaintes de 165 riverains pour absorption de centaines de kilos de métaux lourds et de dioxine.

dechetterie-DEA
Nous créons des dangers que nous pouvons éviter avec une gestion optimale, et plus économe, de nos déchets devenus trop nombreux, volumineux, polluants et récurrents.
Le principe de l’économie circulaire, cercle vertueux et idéalisé, fixe utopiquement l’objectif : zéro déchet. Même s’il est évident, que la perfection n’est pas de ce monde, un objectif clair et exigeant, est un accélérateur de conscience.

Economie circulaire : un modèle économique à intégrer

Les pressions financières des consommateurs et autres acteurs économiques se durcissent. Le principe circulaire doit alors, plus que jamais, s’intégrer à nos modes de consommation, en attendant que ces derniers évoluent vers plus de responsabilité.
En effet, les mobiliers durables, et/ou recyclable sont bien souvent plus qualitatifs et donc plus coûteux. Les entreprises ont un objectif de rentabilité évident ! Intégrer une vision à long terme, pour ses investissements matériels ou pour moduler son impact environnemental, n’est pas toujours aisé, en période d’instabilité économique.
Dans le secteur automobile ou l’immobilier, les cycles de vie sont partagés dans le temps :

1 bien de consommation = plusieurs propriétaires successifs

recyclage de mobilier de bureaauLe meuble de bureau quant à lui, n’est ni mobile, ni léger et s’interprétera toujours trop encombrant même pour une assise de travail ! Choisi en grande partie par les entreprise, le mobilier professionnel se veut volumineux, lourds, peu précieux… bref peu attractif pour le réemploi !
Le gâchis constaté lors de mise au rebut, parfois à tort et irrespectueuses (dépose sauvage sur le trottoir) en est la première conséquence.

Réparabilité & Réemploi de meubles de bureau

Depuis 2011, des éco-organismes comme Valdelia et tout un éco-système privé (structures de l’économie sociale et solidaire ESS, brokers, déménageurs, ressourceries, revendeurs d’occasion…) ont contribué à une meilleure gestion des meubles professionnels considérés usagés.
Le réemploi en circuit court, avec l’éco-conception se développe et envoie un signal fort à la collectivité : des solutions existent et le modèle économique circulaire est intégrable.
A ce jour, 30 000 meubles professionnels se sont réparés et/ou réemployés.
Résultat : cycle allongé = moins de récurrence dans les déchets = moins de volumes à traiter sur une même période = économie d’incinération, d’enfouissement, de CO2 produit par le transport, économie de ressources pour produire à nouveau, etc…
Les deux pratiques que sont le réemploi et la réparabilité, s’anoblissent et promettent l’avènement de comportements de consommation plus responsables.
Tout le monde y gagne : l’économie, nos conditions de vie et santé, notre planète !